Andreas Henke, Burmester représente l’expérience sonore par excellence. La musique n’est pas entendue, elle est vécue. Vous venez de Porsche: la voiture n’estelle pas l’ennemie naturelle d’un son de qualité?
Oui et non. Bien entendu, le bruit du vent, des roues ou du moteur entre en ligne de compte.Mais lors d’un concert aussi, il y a des gens qui déballent leurs bonbons à côté ou qui parlent avec leurs voisins. Même à la maison, il y a peut-être un tramway qui passe sur la route ou un voisin qui claque sa porte. A cet égard, les bruits de fond sont en fait toujours et partout un facteur que nous oublions lorsque nous vivons une authentique émotion. L’avantage dans une voiture, c’est que vous savez exactement où est assis l’auditeur. La musique peut ainsi être réglée demanière optimale en fonction des occupants dans un espace d’écoute défini. Sur le plan architectural, le propriétaire ne peut rien changer, aucun canapé ne peut être déplacé, aucune plante ne peut être poussée entre lui et la source musicale. L’expérience sonore peut donc être ajustée de manière beaucoup plus précise et prévisible que dans un salon. La voiture devient ainsi une salle de concert idéale.
Prenons la Porsche Panamera: 8200 francs minimum, selon la liste des options. Un must-have malgré tout?
Oui, et je suis honnête. Et pas seulement pour des raisons de plaisir musical. Quand on investit dans un produit aussi émotionnel qu’une belle voiture, alors je pense que tout doit être vraiment parfait. Il ne s’agit pas seulement de suspension, de direction, de performance ou d’esthétique. Aujourd’hui plus que jamais, la voiture est l’endroit où il est possible de se retrouver un peu avec soi-même. Ce sont peut-être les seules minutes de la journée où l’on n’est pas dérangé. C’est là qu’intervient la musique, peut-être la seule forme d’art qui touche vraiment tout le monde. S’immerger en elle, faire l’expérience du son tel que les artistes le recherchent, c’est, je pense, très émouvant et satisfaisant. C’est exactement ce que permet un système de sonorisation haut de gamme. De plus, il vous offre bien plus qu’un son presque parfait dans votre voiture. La téléphonie est également nettement améliorée. Cela signifie qu’on s’entend mieux pendant le voyage et qu’on est beaucoup plus détendu pendant la conversation. On se concentre davantage sur le contenu de la conversation et on obtient un meilleur résultat que si le cerveau doit faire un effort supplémentaire pour «s’adapter» à un son de mauvaise qualité ou artificiel. Nous réduisons donc la charge cognitive du conducteur.
Oui, et je suis honnête. Et pas seulement pour des raisons de plaisir musical. Quand on investit dans un produit aussi émotionnel qu’une belle voiture, alors je pense que tout doit être vraiment parfait. Il ne s’agit pas seulement de suspension, de direction, de performance ou d’esthétique. Aujourd’hui plus que jamais, la voiture est l’endroit où il est possible de se retrouver un peu avec soi-même. Ce sont peut-être les seules minutes de la journée où l’on n’est pas dérangé. C’est là qu’intervient la musique, peut-être la seule forme d’art qui touche vraiment tout le monde. S’immerger en elle, faire l’expérience du son tel que les artistes le recherchent, c’est, je pense, très émouvant et satisfaisant. C’est exactement ce que permet un système de sonorisation haut de gamme. De plus, il vous offre bien plus qu’un son presque parfait dans votre voiture. La téléphonie est également nettement améliorée. Cela signifie qu’on s’entend mieux pendant le voyage et qu’on est beaucoup plus détendu pendant la conversation. On se concentre davantage sur le contenu de la conversation et on obtient un meilleur résultat que si le cerveau doit faire un effort supplémentaire pour «s’adapter» à un son de mauvaise qualité ou artificiel. Nous réduisons donc la charge cognitive du conducteur.
D’un autre côté, le prix est aussi infiniment bas, étant donné que pour une chaîne Burmester pour la maison, vous pouvez parfois payer beaucoup plus que 100000 francs. Sans oublier qu’avec la Porsche, vous avez en plus une super voiture. Gratuite, pour ainsi dire.
Vu comme ça, oui, cela pourrait être l’un des moyens les moins chers d’obtenir le son que nous incarnons chez Burmester. Vous allez rire: certains clients de Porsche et de Mercedes nous ont en effet confié qu’il leur est arrivé d’aller dans leur garage pour écouter de la musique.
Mais le plaisir sonore parfait existe-t-il, que ce soit dans la voiture ou ailleurs?
Je crois qu’il existe, oui, bien qu’il puisse bien sûr être défini individuellement. La musique et son écoute, c’est toujours quelque chose de personnel. Chacun perçoit la musique différemment. Pour cette raison, je serais tenté de dire les choses ainsi: il existe un moment idéal pour écouter de la musique d’une qualité sonore la meilleure possible.
Quand un telmoment se présente-t-il?
Là aussi, c’est individuel, évidemment. Que ce soit lors d’une escapade en voiture à travers les Alpes ou pendant les «cinq minutes» par jour déjà mentionnées que l’on a pour soimême et seulement pour soi-même dans la voiture.
Aujourd’hui, la voiture se développe massivement en direction de l’avenir. Y aura-t-il également des possibilités de conception et de nouvelles technologies pour les systèmes de sonorisation?
Sans aucun doute. La conduite électrique va créer de nouveaux paysages sonores, et donc des possibilités complètement inédites pour nous – mais aussi des défis. Mais surtout la conduite autonome va révolutionner bien des choses, car les habitudes d’utilisation vont changer. Par exemple, le temps entre deux rendez-vous pendant lequel on se met en pause, selon la devise: «Votre correspondant n’est pas disponible pour le moment.» Un moment où l’on peut se consacrer entièrement à la musique ou à la vidéo. La voiture pourrait aussi se transformer en une cellule de cocooning dans laquelle on assombrit les vitres et où on se fait conduire de manière détendue. Ou à l’inverse, un endroit pour organiser une conférence téléphonique ou une vidéoconférence pour ses affaires. Là aussi, la qualité de la transmission du son et de la voix joue un rôle très important, comme nous l’avons déjà souligné.
Vu comme ça, oui, cela pourrait être l’un des moyens les moins chers d’obtenir le son que nous incarnons chez Burmester. Vous allez rire: certains clients de Porsche et de Mercedes nous ont en effet confié qu’il leur est arrivé d’aller dans leur garage pour écouter de la musique.
Mais le plaisir sonore parfait existe-t-il, que ce soit dans la voiture ou ailleurs?
Je crois qu’il existe, oui, bien qu’il puisse bien sûr être défini individuellement. La musique et son écoute, c’est toujours quelque chose de personnel. Chacun perçoit la musique différemment. Pour cette raison, je serais tenté de dire les choses ainsi: il existe un moment idéal pour écouter de la musique d’une qualité sonore la meilleure possible.
Quand un telmoment se présente-t-il?
Là aussi, c’est individuel, évidemment. Que ce soit lors d’une escapade en voiture à travers les Alpes ou pendant les «cinq minutes» par jour déjà mentionnées que l’on a pour soimême et seulement pour soi-même dans la voiture.
Aujourd’hui, la voiture se développe massivement en direction de l’avenir. Y aura-t-il également des possibilités de conception et de nouvelles technologies pour les systèmes de sonorisation?
Sans aucun doute. La conduite électrique va créer de nouveaux paysages sonores, et donc des possibilités complètement inédites pour nous – mais aussi des défis. Mais surtout la conduite autonome va révolutionner bien des choses, car les habitudes d’utilisation vont changer. Par exemple, le temps entre deux rendez-vous pendant lequel on se met en pause, selon la devise: «Votre correspondant n’est pas disponible pour le moment.» Un moment où l’on peut se consacrer entièrement à la musique ou à la vidéo. La voiture pourrait aussi se transformer en une cellule de cocooning dans laquelle on assombrit les vitres et où on se fait conduire de manière détendue. Ou à l’inverse, un endroit pour organiser une conférence téléphonique ou une vidéoconférence pour ses affaires. Là aussi, la qualité de la transmission du son et de la voix joue un rôle très important, comme nous l’avons déjà souligné.
Vous vous inscrivez ainsi dans les grandes tendances. Jusqu’où cela peut-il changer une marque comme Burmester?
Nous ne suivrons pas toutes les tendances, c’est sûr, mais nous mettrons à profit notre compréhension de la qualité. Grâce à l’indépendance de notre entreprise, nous allons consciemment aller à contre-courant du courant dominant, aller à rebrousse- poil et nous engager pour la continuité là où c’est nécessaire. Pour que les gens sachent ce que représente un système de sonorisation Burmester, au-delà de l’expérience sonore. A l’instar d’un véhicule emblématique ou d’une belle montre. A nos yeux, la philosophie de Burmester est au-delà de toute invention, et surtout au-delà de toute tendance.
Partant de là, un système de sonorisation tel que celui de Burmester pourrait-il être considéré davantage comme un signe distinctif ou même comme un argument d’achat pour une voiture en particulier dans le futur?
Je ne le souhaite pas pour l’industrie automobile, et je ne pense pas non plus que les composants individuels deviendront plus importants que la discipline de base qui consiste à créer une voiture et permettre la mobilité individuelle. Mais l’importance des systèmes de sonorisation va certainement augmenter. Et il sera également essentiel pour les grandes marques d’offrir un système de sonorisation à la hauteur ou une unité audiovisuelle adéquate.
Nous ne suivrons pas toutes les tendances, c’est sûr, mais nous mettrons à profit notre compréhension de la qualité. Grâce à l’indépendance de notre entreprise, nous allons consciemment aller à contre-courant du courant dominant, aller à rebrousse- poil et nous engager pour la continuité là où c’est nécessaire. Pour que les gens sachent ce que représente un système de sonorisation Burmester, au-delà de l’expérience sonore. A l’instar d’un véhicule emblématique ou d’une belle montre. A nos yeux, la philosophie de Burmester est au-delà de toute invention, et surtout au-delà de toute tendance.
Partant de là, un système de sonorisation tel que celui de Burmester pourrait-il être considéré davantage comme un signe distinctif ou même comme un argument d’achat pour une voiture en particulier dans le futur?
Je ne le souhaite pas pour l’industrie automobile, et je ne pense pas non plus que les composants individuels deviendront plus importants que la discipline de base qui consiste à créer une voiture et permettre la mobilité individuelle. Mais l’importance des systèmes de sonorisation va certainement augmenter. Et il sera également essentiel pour les grandes marques d’offrir un système de sonorisation à la hauteur ou une unité audiovisuelle adéquate.
«La philosophie de Burmester est au-delà de toute invention et de toute tendance»
Vous faites ici allusion au segment haut de gamme, et Burmester est une véritable marque de luxe. Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise le luxe au moment de l’expérience?
Pour moi, le luxe est un terme délicat. Il existe une conception traditionnelle, conventionnelle du luxe qui, pour moi, ne veut pas dire grandchose. Il s’agit souvent de vantardise et de normes qui semblent simplement appartenir à une certaine prospérité. Cela ne me semble pas très authentique. Je suis plus enclin à dire que le luxe est une qualité que je souhaite m’offrir. Le luxe représente une manière très individuelle et consciente d’apprécier et de vivre un plaisir, sans être indispensable d’un point de vue existentiel. Il peut s’agir de vacances agréables, d’une heure de promenade ou d’une très bonne pomme, que je savoure sciemment. Ou la joie de conduire une belle voiture – la liste est aussi longue que variée.
Changeons à présent de sujet: vous avez eu une longue et fructueuse carrière chez Porsche. Qu’est-ce qui vous stimule dans cette fonction à la tête de Burmester?
La taille de notre entreprise est humaine, la croissance n’est pas un objectif à atteindre en soi, nous attachons davantage d’importance à la création de valeur. Notre indépendance est notre plus grand atout. Lorsque Marianne Burmester et moi sommes du même avis, nous pouvons agir rapidement et efficacement. C’est un degré de liberté et une rapidité d’action que l’on trouve rarement dans les grandes entreprises. Qui plus est, j’ai fait un métier d’une autre de mes trois grandes passions: les voitures, la musique, la photographie.
Jouez-vous d’un instrument?
J’ai joué du piano pendant longtemps, et je commence à peine à apprendre la basse électrique. Aussi parce que c’était un instrument que Dieter Burmestermaîtrisait àmerveille, en plus de la guitare. Pourmon départ, mes collègues de Porschem’ont offert une basse électrique afin que je puisse suivre ses traces, pour ainsi dire.
Michael Köckritz
Pour moi, le luxe est un terme délicat. Il existe une conception traditionnelle, conventionnelle du luxe qui, pour moi, ne veut pas dire grandchose. Il s’agit souvent de vantardise et de normes qui semblent simplement appartenir à une certaine prospérité. Cela ne me semble pas très authentique. Je suis plus enclin à dire que le luxe est une qualité que je souhaite m’offrir. Le luxe représente une manière très individuelle et consciente d’apprécier et de vivre un plaisir, sans être indispensable d’un point de vue existentiel. Il peut s’agir de vacances agréables, d’une heure de promenade ou d’une très bonne pomme, que je savoure sciemment. Ou la joie de conduire une belle voiture – la liste est aussi longue que variée.
Changeons à présent de sujet: vous avez eu une longue et fructueuse carrière chez Porsche. Qu’est-ce qui vous stimule dans cette fonction à la tête de Burmester?
La taille de notre entreprise est humaine, la croissance n’est pas un objectif à atteindre en soi, nous attachons davantage d’importance à la création de valeur. Notre indépendance est notre plus grand atout. Lorsque Marianne Burmester et moi sommes du même avis, nous pouvons agir rapidement et efficacement. C’est un degré de liberté et une rapidité d’action que l’on trouve rarement dans les grandes entreprises. Qui plus est, j’ai fait un métier d’une autre de mes trois grandes passions: les voitures, la musique, la photographie.
Jouez-vous d’un instrument?
J’ai joué du piano pendant longtemps, et je commence à peine à apprendre la basse électrique. Aussi parce que c’était un instrument que Dieter Burmestermaîtrisait àmerveille, en plus de la guitare. Pourmon départ, mes collègues de Porschem’ont offert une basse électrique afin que je puisse suivre ses traces, pour ainsi dire.
Michael Köckritz