Les enfants la convoitent avant même de pouvoir marcher, les femmes comme les hommes tombent sous son charme, parmi les propriétaires se trouvent aussi bien des stars d’Hollywood que des travailleurs normaux, prêts à toutes les économies pour pouvoir se l’offrir. Tandis que certaines personnes l’utilisent le week-end pour tonner sur les routes terrestres, d’autres l’apprécient pour monter jusqu’au sommet. D’où vient cette fascination? Une tentative d’explication nous ferait remonter à Adam et Eve, contentons-nous donc de l’affirmation d’une publicité célèbre des années 70: «Personne n’a besoin d’elle. Tout le monde la veut.» La Porsche 911, c’est certain, n’est pas une voiture de sport comme les autres. C’est un mythe, une religion - pour ne pas dire une religion mondiale: depuis ses débuts en 1963, environ 1 050 000 exemplaires ont été vendus.
Ses admirateurs se divisent en deux camps: pour les conservateurs, le calcul du temps s’est terminé en 1997 avec le passage du refroidissement par air au refroidissement par eau. Amen. Mais il y a aussi les autres, que l’on pourrait qualifier de réformés. Si la forme iconique et le moteur à plat à l’arrière sont également sacrés à leurs yeux, ils savent aussi qu’une légende doit évoluer avec le temps. Pour eux, la nouvelle et huitième génération avec le code interne de construction 992 est donc une révélation: les modèles Carrera S lancés initialement sont devenus encore plus puissants avec 450 ch au lieu de 420 ch, encore plus rapides avec une valeur de sprint de 0 à 100 km/h de 3,6 secondes sur la 4S à traction intégrale, encore plus robustes grâce à la carrosserie élargie et à la bande lumineuse arrière continue, encore plus numériques, mais sans pour autant sacrifier sur l’autel du progrès des détails classiques tels que le compte-tours analogique.
Et le design perfectionné et le moteur 6 cylindres plus robuste ne sont pas les seuls à apporter une bouffée d’air frais: juste à temps pour le début du printemps, l’entreprise de Zuffenhausen fait renaître la Carrera S et la Carrera 4S sous forme de cabrio-lets - comme auparavant avec une capote en tissu et une vitre en verre fixe, mais avec une structure de capote retravaillée pour éviter que le toit ne se gonfle à grande vitesse, un nouveau système hydraulique pour ramener le temps d’ouverture à 12 secondes et un déflecteur électrique.
Et le design perfectionné et le moteur 6 cylindres plus robuste ne sont pas les seuls à apporter une bouffée d’air frais: juste à temps pour le début du printemps, l’entreprise de Zuffenhausen fait renaître la Carrera S et la Carrera 4S sous forme de cabrio-lets - comme auparavant avec une capote en tissu et une vitre en verre fixe, mais avec une structure de capote retravaillée pour éviter que le toit ne se gonfle à grande vitesse, un nouveau système hydraulique pour ramener le temps d’ouverture à 12 secondes et un déflecteur électrique.
Si le choix entre le coupé (à partir de 156700 francs) ou le cabriolet (à partir de 175 600 francs) reste une question de budget et de croyance, les mesures de renforcement rendent la version ouverte un peu plus lourde et plus lente. Que le sprint de 0 à 100 km/h dure 0,2 seconde de plus et que la propulsion s’arrête à 306 km/h au lieu de 308 km/h relève toutefois de l’ésotérisme. Le vent dans les cheveux se fait entendre plus clairement, le son non filtré du moteur à plat dans les oreilles, la proximité du ciel. Et si le déluge arrive? La capote se ferme aussi vite qu’elle s’ouvre, et comme le Coupé, le nouveau «Wet Mode» contre l’aquaplaning est de série à bord.
Même si les moteurs traditionnels à aspiration naturelle ont été remplacés par des moteurs turbo plus performants il y a trois ans et que leur efficacité a encore été améliorée, la 911, dont la consommation standard est de neuf litres, peut aujourd’hui être considérée comme polluante. Une version moderne d’indulgence est donc disponible pour l’absolution: un calculateur d’émissions appelé «Porsche Impact» et permettant eux repentants de compenser leur empreinte carbone par des contributions financières à des projets climatiques certifiés. Ceux qui jugent cela trop catholique n’ont plus qu’à faire voeu d’abstinence: en effet, à la différence de la Grand Turismo Panamera ou du SUV sportif Cayenne, la 911 n’est pas équipée d’un moteur partiellement électrique. Pas encore.
Mais il y aura bientôt pour les fans de Porsche une alternative passionnante à la 911 sans repentir: à la fin de cette année, la Porsche Taycan tout électrique fera ses débuts avec plus de 600 ch, moins de 3,5 secondes pour le sprint de 0 à 100 et 0,0 gramme d’émissions locales de CO2. La position assise devrait être quasiment identique à celle de la 911 et le centre de gravité bas devrait offrir un plaisir de conduite similaire grâce aux batteries placées dans le dessous de caisse. Son autonomie devrait dépasser les 500 kilomètres et, plus important encore: grâce à la nouvelle technologie 800 volts, le temps de charge à la station correspondante est réduit à environ quatre minutes par 100 kilomètres.
Attendons toutefois de voir combien de clients de la 911 se convertiront à la mobilité électrique. Il sera tout aussi passionnant de voir comment les disciples de Tesla vont réagir à la Taycan. Il y a fort à parier que parmi eux aussi, certains rêvent d’une Porsche depuis qu’ils sont tout petits.
Nina Treml
Même si les moteurs traditionnels à aspiration naturelle ont été remplacés par des moteurs turbo plus performants il y a trois ans et que leur efficacité a encore été améliorée, la 911, dont la consommation standard est de neuf litres, peut aujourd’hui être considérée comme polluante. Une version moderne d’indulgence est donc disponible pour l’absolution: un calculateur d’émissions appelé «Porsche Impact» et permettant eux repentants de compenser leur empreinte carbone par des contributions financières à des projets climatiques certifiés. Ceux qui jugent cela trop catholique n’ont plus qu’à faire voeu d’abstinence: en effet, à la différence de la Grand Turismo Panamera ou du SUV sportif Cayenne, la 911 n’est pas équipée d’un moteur partiellement électrique. Pas encore.
Mais il y aura bientôt pour les fans de Porsche une alternative passionnante à la 911 sans repentir: à la fin de cette année, la Porsche Taycan tout électrique fera ses débuts avec plus de 600 ch, moins de 3,5 secondes pour le sprint de 0 à 100 et 0,0 gramme d’émissions locales de CO2. La position assise devrait être quasiment identique à celle de la 911 et le centre de gravité bas devrait offrir un plaisir de conduite similaire grâce aux batteries placées dans le dessous de caisse. Son autonomie devrait dépasser les 500 kilomètres et, plus important encore: grâce à la nouvelle technologie 800 volts, le temps de charge à la station correspondante est réduit à environ quatre minutes par 100 kilomètres.
Attendons toutefois de voir combien de clients de la 911 se convertiront à la mobilité électrique. Il sera tout aussi passionnant de voir comment les disciples de Tesla vont réagir à la Taycan. Il y a fort à parier que parmi eux aussi, certains rêvent d’une Porsche depuis qu’ils sont tout petits.
Nina Treml